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Sécheresse Les pommes de terre en souffrance

La surface cultivée en pommes de terre des cinq plus grands producteurs du Nord-ouest européen atteint des records, avec 611 190 ha, soit 2,2 % d’augmentation. Pourtant, le NEPG craint des rendements en berne à cause de la sécheresse.

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« Les conditions de cultures sont bonnes mais les premiers signes de sénescence apparaissent », affirme le NEPG (1) dans un communiqué du 16 juillet 2019 diffusé le 29 juillet. Inquiet du niveau des nappes phréatiques, de la chaleur et du manque de capacité d’irrigation, le groupement de producteurs n’est « pas convaincu de parvenir à une production au niveau des rendements moyens ».

Record de surfaces

Tous les pays membres du NEPG, hormis la Grande-Bretagne, ont augmenté leur superficie de pommes de terre de consommation, l’Allemagne en tête avec une hausse de 3,6 %, pour atteindre le record de 611 190 ha. « Les plantations se sont déroulées à temps et dans de bonnes conditions (avec de bons enracinements), mais les premières semaines de croissance ont été trop froides ».

 

Les premiers arrachages de hâtives ont commencé le mois dernier, dans un contexte de forte demande industrielle. « Les premières indications montrent des rendements moyens en Allemagne et supérieurs à la moyenne pour les variétés hâtives belges à destination de la transformation », rapporte le NEPG. La Belgique, dont seule 3 à 4 % des surfaces de pommes de terre sont en capacité d’irriguer, affiche un rendement de 38 t/ha (sans irrigation), contre 42 t/ha en Allemagne (principalement en irrigation).

Des rendements moyens

« Avec la sécheresse, la première indication est que les premières pommes de terre récoltées, les meilleures, plantées en premier et qui ont reçu le plus d’eau, pourraient être celles qui ont les meilleurs rendements, déplore le NEPG. Pour les autres champs, la croissance est plus faible à cause des conditions sèches ! »

 

La majorité de la production est récoltée entre août et septembre. Si des rendements moyens sont encore envisageables, ils dépendront de la pluviométrie dans les jours à venir. « S’il n’y a pas de fortes pluies, il ne semble pas réaliste de calculer avec une production ou rendement moyen cette année. »

 

Par ailleurs, la pression du mildiou est faible dans ce climat sec, mais la présence du doryphore est signalée dans les Pays-Bas, la Belgique et le nord de la France.

(1) North-West European Potato Growers, le Groupe des producteurs de pommes de terre du Nord-ouest européen (Allemagne, Belgique, France, Pays-Bas et Royaume-Uni)

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